La restauration de la biodiversité de la zone humide
En vertu de la Convention Ramsar, l’île Maurice a pour obligation de promouvoir une utilisation rationnelle des zones humides – qui est définie comme une « utilisation durable des ressources au profit de l’humanité, compatible avec le maintien des propriétés naturelles de l’écosystème ».
Écologiquement sensibles, toutes les zones humides ont un rôle vital à jouer pour le bon fonctionnement des écosystèmes côtiers. Elles agissent notamment comme des réservoirs de biodiversité, en tant que refuge pour de nombreuses espèces animales et végétales. Classée en catégorie I en tant qu’environnement à haute valeur de conservation, la zone humide des Salines va être remblayée et remplacée par une nouvelle zone humide à proximité, dont les propriétés seront au moins équivalentes, sinon meilleures.
Souffrant actuellement d’un mauvais état de conservation et étant envahies par une végétation exotique, les nouvelles zones humide et tampon verront grâce à ces travaux leur fonction écologique et leur biodiversité s’améliorer de manière significative. Cela permettra également à New Mauritius Hotels de disposer de la zone, non seulement sans nuire à son écosystème, mais surtout en l’améliorant par la reconstruction d’un environnement indigène perdu.
En aménageant le territoire des Salines, New Mauritius Hotels s’engage à restaurer la biodiversité de la zone et à apporter des solutions socio-économiques bénéfiques aux communautés de la région.
Cette démarche offre d’importantes opportunités environnementales, écologiques et esthétiques dans la lignée du fil directeur établi par New Mauritius Hotels.
En effet, restaurer cet environnement avec des plantes indigènes permettra de :
• Fournir un habitat de haute qualité pour que les oiseaux et les insectes indigènes puissent s’épanouir.
• Offrir un sanctuaire à deux espèces endémiques en danger critique, présentes mais très rares dans la zone : Phyllanthus revaughanii et Lycium mascarenense, et deux espèces endémiques côtières menacées, Sesuvium ayresii et Atriplex aellenii, toutes deux communes sur le site mais ne bénéficiant actuellement pas de protection.
• Participer à protéger et stabiliser le sol et prévenir l’érosion.
• Fournir un puits de carbone pour réduire les gaz à effet de serre de l’atmosphère.
• Améliorer la qualité de l’eau en filtrant les eaux de ruissellement.
• Maintenir un service écosystémique en ajoutant un tampon aux impacts potentiels du changement climatique et de l’élévation du niveau de la mer.
• Offrir des zones de loisirs et d’éducation à tous.
Le retour des espèces endémiques étroitement surveillé
Une zone humide remplit une fonction écologique précise : son écosystème végétal particulier attire des reptiles, des insectes, des oiseaux et des poissons, qui y trouvent leur habitat naturel et viennent ainsi s’y nourrir et s’y reproduire.
Pour attirer une population résidente de faune endémique, notre travail sera d’assurer que l’équilibre naturel du lieu soit rétabli : respect de l’hydrologie de la zone et de la topographie du terrain, retrait des espèces invasives qui nuisent à son bon fonctionnement (faune et flore comme les rats ou acacias). La mission menée à long terme permettra donc de réinstaurer l’équilibre naturel du lieu tel qu’à son origine, et grâce à cela de réintroduire petit à petit les espèces qui le peuplaient alors : geckos verts, oiseaux migrateurs, insectes, tortues…
Afin d’assurer la bonne évolution du plan de restauration de sa biodiversité, un programme de suivi de la zone humide permettra de surveiller ses conditions d’évolution sur une base régulière. Ce programme sera documenté pour servir de modèle par la suite. Menée à partir d’un point zéro, l’étude, sous la supervision du comité RAMSAR, sera régie par des critères de biodiversité précis et opérée sur des transects prédéfinis placés dans sa zone tampon.
Le maintien de la présence annuelle des oiseaux migrateurs sur ce site particulier est l’essence de cette étude menée à long terme. En ce sens, le monitoring de la zone humide effectuera notamment un décompte pour s’assurer de la prospérité de la population. Selon les données observées, des mesures correctives et un programme évolutif de réintroduction de la faune seront établis. La finalité étant de recréer un environnement optimal pour son bien-être.
La continuité écologique assurée par un parcours de golf
À travers ce projet, une zone écologique complète va être pour la première fois recréée à Maurice – incluant à la fois le wetland et sa zone tampon tout autour.
À elles deux, elles jouent un rôle crucial pour lutter contre le réchauffement climatique et renforcer l’impact positif de la zone humide sur sa biodiversité. Le rôle d’une zone tampon est en effet d’assurer sa continuité écologique, en renforçant son bon fonctionnement.
Cette idée repose sur un aspect-clé : l’éco-conception du parcours. Ainsi, son design sera pensé pour favoriser l’écoulement naturel des eaux pluviales, privilégier des plantes indigènes adaptées à l’environnement et permettre un espace tampon de 30 mètres autour de la zone humide avant l’aménagement du parcours (roughs, fairways, etc.) ; et sa conception autant que son entretien feront appel à des techniques adaptées pour réaliser des économies d’eau et minimiser son impact environnemental.
Pour répondre à de telles exigences, l’architecte de golf Olivier Dongradi et les experts de New Mauritius Hotels vont concevoir le parcours avec l’accompagnement de la GEO Foundation, en vue d’obtenir sa certification à travers sa méthodologie OnCourse® Developments – une référence internationale dans le domaine golfique. Modèle de parcours éco-conçu et outil de continuité écologique pour garantir la prospérité de la zone humide, ce futur parcours de golf vise à devenir un exemple de développement durable pour l’île Maurice.
Aménagées vers 1808 par François Fortier dans une dépression géologique, ces salines font partie intégrante du patrimoine historique mauricien et reflètent plus de 200 ans de tradition de fabrication du sel. Fier de ce patrimoine qui, malgré le déclin de son activité économique, représente une caractéristique unique de la région, New Mauritius Hotels s’engage à préserver en ce lieu le savoir-faire traditionnel de récolte du sel marin. Sa production artisanale à petite échelle a vocation à en faire devenir un emblème de la région de Rivière Noire tout en pourvoyant des emplois aux communautés de la région.
Broderies, bois, textiles, poterie, céramique… Parce que la région de Rivière Noire est porteuse de talents et d’un réel savoir-faire artisanal, New Mauritius Hotels vise à soutenir cette industrie dans la région à travers la création d’un lieu de rencontre entre commerçants et acheteurs. Ce marché artisanal fonctionnera à la fois comme un marché et un lieu de production, où les artisans pourront déployer leur savoir-faire sous l’œil attentif des visiteurs.
Afin que le développement de cette région bénéficie directement à ses communautés avoisinantes, une étude d’impact SIA (Social Impact Assessment) a été menée en mai 2019 après des consultations publiques avec les habitants de la région. Cela a permis de recueillir des informations clés pour déterminer les actions les plus pertinentes à mener. Six catégories d’actions prioritaires ont ainsi pu être déterminées:
L’éducation
La formation
La culture
Les loisirs et le sport
L’entrepreneuriat
L’amélioration des conditions de vie
Des rapports d’évaluation sur la mise en œuvre et les progrès de ce programme social vont être remis à l’Economic Development Board sur une base trimestrielle, afin de surveiller et accroître l’impact positif de New Mauritius Hotels sur la vie des communautés de la région.